Doulas : les bénéfices du suivi périnatal | Manuel de la parfaite maman bio
Mise en ligne le 9 décembre 2008
Lunelle, Nathan, Chloé, Pierre… des bébés qui sont arrivés comme des lettres à la poste. Comme si les cigognes les avaient apportés sur le pas de la porte de leurs parents. Ces cigognes s'appellent Claire, Mathilde, Sandra. Elles ne dorment pas dans des nids de branchage en haut des cheminées, ce sont juste des femmes, des doulas. Elles sont là pour guider les premiers pas de la future mère, ainsi que ceux de son entourage tout au long de la grossesse, jusqu'à l'arrivée du nouveau né. L'origine du mot et de la pratique remonte à la Grèce ancienne où " doule " signifiait esclave. S'il n'est plus question de coutume barbare, il s'agit toujours d'une relation qui s'inscrit dans la durée. La doula est là pour apporter des conseils, astuces, rassurer les parents. Une maman pour la grossesse, une maman à la page qui fait bénéficier aux parents qu'elle accompagne à la fois de son expérience personnelle et de sa formation.
Car si en France, on ne parle de cette profession que depuis 2005, les réseaux se développent petit à petit en Europe. Des formations s'organisent pour éviter les dérives et encadrer une pratique vieille comme le monde d'entraide entre les femmes. Une évolution qui répond aux inquiétudes qui ont pu être soulevées en France, notamment dans un rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les sectes (MIVILUDES) publié en janvier 2007. Le but : éviter que certaines personnes mal intentionnées et avides profitent de la faiblesse de certains publics pour tirer avantage de la situation de confiance dont elles bénéficient au sein d'un couple. De nombreux centres de formation ont vu le jour, comme Centre de Formation des Accompagnantes Périnatales.
Périnatal est l'expression à retenir, car la doula ne peut avoir un rôle médical. Elle ne peut pratiquer d'actes, se substituer aux sages-femmes ou au thérapeute. La charte de l'association des doulas de France spécifie à ce propos qu'un couple qui ne bénéficie pas déjà d'un suivi médical (hôpital, sage-femme libérale…) ne peut bénéficier des services d'une doula. Ses fonctions se limitent à l'accompagnement plein de bon sens qui évite les inquiétudes inutiles. Si le métier n'est pas encore courant en France, il est adopté depuis longtemps dans certains pays comme les Etats-Unis ou le Canada où il est reconnu depuis bientôt 20 ans.
Quoi qu'il en soit, la pratique semble bénéfique. Certains prétendent qu'elle permet une réduction du nombre de césarienne de 50%, de près de 25% du temps de travail ou de 30% de l'utilisation des forceps lors de l'accouchement. Pourtant il faut considérer ces chiffres prudemment : aucune étude labélisée scientifique n'a encore été menée. Mais au vu de témoignages apportés, la présence d'une doula tout au long de la grossesse permet aux parents de se sentir plus en confiance et plus détendu à l'approche du jour J.
Article rédigé par Adeline Scherman
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